Voile rapide Hauturière en direction de la Galice

L'objectif de cette navigation sur POGO 36 est de profiter des performances de la carène moderne issue de la gamme de course de POGO.

Au départ de la Trinité sur mer, c'est en direction de la Galice que nous sommes partis.

Première étape, le PALAIS. Le lendemain nous irons du PALAIS à PORT JOINVILLE, soit une soixantaine de miles en 9h. Le tout au portant (merci le spi asymétrique) et en prenant soin d’éviter une large zone interdite à l’ouest de la chaussée des bœufs pour cause d’implantation d’un nouveau champ d’éoliennes.

Les conditions sont idéales pour traverser sur les prochaines 48 à 72h. Les routages nous donnent un parcours en un peu moins de 2j. Nous mettrons en fait 52h pour parcourir 342 miles en surface, en suivant une route quasi directe.

L'organisation des quarts et la vie à bord pendant ces 52h.

Nous aurions sans doute été plus près du routage en arrondissant d’avantage vers le sud en début de parcours. C’est une leçon à retenir, la tentation de la route directe est toujours forte même si elle n’est pas toujours la plus rapide… Partis le lundi après-midi vers 16h nous arriverons le mercredi soir à la Corogne vers 20h00, 6.6 nds de moyenne sur l’eau c’est tout de même pas mal.

Après une nuit réparatrice, nous profitons de La Corogne le jeudi, balades, courses, restaurant, la vie est dure …

Après avoir un temps pensé descendre vers Camarinas nous avons dû renoncer. Le vent a basculé au SW, il faut maintenant envisager de remonter et trouver un point de chute qui nous permette de laisser passer le mauvais temps prévu tout le WE.

Après passage du Cap ORTEGAL, nous sommes en route pour Santa Maria de Ortigueira. La destination nous donnera un peu de fil à retordre. Arrivée le soir à basse mer à l’entrée de la ria nous choisissons de mouiller 2h00 avant d’entrer (chenal non balisé, barre à franchir…) le tout dans un temps très « rafaleux ».

Cette fois nous y sommes. Le petit port de Ortigueira est dépourvu de capitainerie, heureusement il reste une place en bout de ponton, et l’accès à l’eau comme à l’électricité est possible…

La sortie de ponton est curieuse, il faut utiliser un couteau à huitre accroché sur le montant du portail à l’aide d’un serflex, une aventure… Nous trouverons tout de même des sanitaires publics ainsi qu’une douche qui feront notre affaire.

Le lendemain le vent est toujours soutenu, il nous faut différer le retour de 24h00. Nous restons à Ortigueira, et optons pour faire une grande balade à pied le long de la ria, magnifique !

Cette fois il faut vraiment repartir. Nous profiterons de la fin d’un flux perturbé de SW, nous devrions ensuite tomber dans une journée de transition assez molle avant de retrouver un vent contraire sur la fin du parcours. Le routage nous indique un temps de parcours de 2 jours et demi. Nous en mettrons presque 3 (66h) pour faire 373.4 miles sur l’eau. La moyenne est moins élevée qu’à l’aller. Ce n’est pas étonnant, il aura déjà fallu s’éloigner d’une trentaine de miles de la côte espagnole avant de trouver le vent prévu, puis nous avons effectivement du gérer une douzaine d’heures très molles pendant la seconde journée (appui moteur pendant 11h00, appui léger pour conserver du carburant, le réservoir ne fait que 60L…). Enfin, avec patience nous effectuerons les 150 derniers miles avec un vent contraire, une mer croisée qui ne s’aplatira vraiment qu’en approchant la baie de Quiberon.

Arrivée dans la rivière de Crac’h au petit matin, le sourire du chef de bord…